Bonjour,
Je vais essayer de répondre aux 2 (copie sur les 2 posts), mais avant tout je voulais préciser que je ne suis pas acousticien seulement passionné par la rénovation et les systèmes d’isolation (thermique et acoustique), et toujours prêt à chercher à approfondir mes connaissances.
Pour info, et un peu de bibliographie, je m’appuie sur un bouquin intéressant : L’acoustique des bâtiments, de Loïc Hamayon, édition Le Moniteur.
Pour revenir à nos moutons, l’isolation phonique est souvent plus compliquée que la thermique parce que souvent oubliée ou peu traitée à la construction, alors qu’elle fait partie du confort au même titre que le reste. Alors que les problèmes sont presque similaires : comment gérer le surplus venant de l’intérieur (résonnance)? Ce qui vient de l’extérieur (isolation des bruits extérieurs)? et la diffusivité à travers les murs (bruit d’impact)?
Pour commencer par la résonnance, une pièce vide avec des murs lisses renvoie le bruit par écho. Les matériaux absorbants permettent de réduire le phénomène : plafond suspendu, faux plafond, revêtement muraux ou de sol (la moquette par exemple), les rideaux, même le mobilier peut servir d’absorbant (fauteuils perforés dans les salles de ciné ou théatre). Donc une pièce relativement grande avec des meubles lisses et compacts renvoie tous les bruits comme des murs de miroirs.
Pour les bruits venant de l’extérieur, voici quelques tableaux vous permettant de comparer les différents systèmes. La masse est le meilleur isolant phonique mais peut parfois être le plus compliqué car il n’est pas compatible avec le thermique (souvent peu isolant mais gros avantage en inertie). Les parois type celles proposées dans la doc Fermacell de Birdy, c’est à dire paroi ossature métallique ou bois mais avec une ou plusieurs couches de fermacell pour faire masse. La plus efficace étant la double ossature avec 2 ou 3 plaques par côté. Cf tableau donc.
Pour les bruits d’impact (bruits solidiens), il faut faire attention comme pour les ponts thermiques aux liaisons possibles entre les volumes à isoler. D’ou l’utilité de poser les parois ou le revêtement de sol sur un isolant pour éviter au bruit de se propager du mur vers le sol ou par le plafond (ou vice versa). Cf tableau suivant : transitions parasites. Le liège est souvent intéressant pour faire isolant. Phoniquement il est très bon, il fait masse mais plus couteux.
Le bruit qui touche la paroi de mur ou le revêtement de sol ne doit pas se propager vers le sol le plafond et donc vers les autres pièces. Les différents parements doivent donc être isolés.
exemples à ne pas faire
exemple à faire